Le futur parc naturel Mëllerdall en phase de création

Le parc naturel Mëllerdall entamera l’étape décisive: toute personne intéressée est invitée à la conférence de lancement à Bech le 23 mars.

Le ministre délégué au Développement durable et aux Infrastructures Marco Schank et le président du Syndicat Mullerthal Camille Hoffmann ont invité à la conférence de presse sur la création du futur parc naturel. Avec l‘étude détaillée la conception du parc naturel sera concrétisée.

Avec les parcs naturels Haute-Sûre et Our déjà existants, le parc naturel Mëllerdall sera le troisième parc naturel au Luxembourg. La création et l’organisation des parcs naturels luxembourgeois sont fixées par la loi du 19 août 1993 relative aux parcs naturels. Une première étape importante était l’élaboration de l’étude préparatoire – celle-ci était présentée au public au printemps 2012 et cadre les actions du futur parc naturel. Entre-temps la prochaine étape a été préparée.

Ce printemps-ci sera entamée l’étude détaillée. Cette étude équivaut à un plan qui fixe et décrit les thèmes ainsi que le cadre financier du futur parc pour les prochaines dix années.

Un principe important dans les parcs naturels luxembourgeois est l’intégration de la population dans le processus de planification. Ainsi toute personne et association intéressées sont invitées à la conférence de lancement de l’étude détaillée qui aura lieu à Bech au centre culturel Hanner Bra, le 23 mars 2013. Chacun peut donc participer à la réalisation du futur parc naturel, pour autant que les idées coïncident avec les objectifs d’un parc naturel, c’est-à-dire un développement modèle et durable d’une région. Lors de cette manifestation les participants peuvent communiquer leurs idées de projets et s’inscrire dans des groupes de travail thématiques. Quatre groupes sont prévus :

  • Agriculture et protection de la nature et des paysages,

  • Énergies renouvelables et gestion forestière,

  • Tourisme, développement économique et promotion de produits régionaux,

  • Positionnement et relations publiques du parc naturel, identité régionale et qualité de vie.

On sera heureux d’accueillir de nombreuses personnes qui aimeraient participer à la conception du parc naturel lors de la conférence de lancement le 23 mars à Bech. Toute personne intéressée est priée de s’inscrire jusqu’au 19 mars par courriel (info@naturpark-mellerdall.lu) ou par téléphone au numéro 247 86933 (8:00 – 17:00). La conférence commencera à 8:30 et se terminera à 14:00.

Logo du futur parc naturel Mëllerdall

Le parc naturel se présente au moment du lancement de l‘étude détaillée avec son logo et son site internet.

Le logo du parc naturel Mëllerdall a été créé par M. Fred Hilger (fredhilger graphic design, Steinsel). Avec ses empreintes en différentes couleurs le logo accentue d’abord l’importance des hommes dans la région du Mullerthal et marquant celle-ci. Les autres éléments – la feuille de fougère, la vague, l’oiseau et la roue de moulin – soulignent l’importance de la flore, de l’eau, de la faune et de l’histoire respectivement. La géologie – il suffit de penser aux gorges et rochers imposants -, qui joue un rôle important sur le territoire du futur parc, a été intégrée dans le logo par les couleurs jaune, orange et brun. Le logo renforcera l’image et l’identité du parc naturel.

Prochainement le site internet www.naturpark-mellerdall.lu donnera à toute personne intéressée la possibilité de s’informer sur le parc naturel et sa conception. Dans un premier temps le site ne se présentera qu’en langue allemande, mais bientôt également en français. Les visiteurs y trouveront des informations au sujet de l’avancement de l’étude détaillée, et donc de l’avancement du processus de création du parc, ainsi qu’au sujet des nouvelles des groupes de travail thématiques. Tout au long de ce processus il existe également la possibilité de faire des contributions par courriel – ainsi chacun peut à tout moment participer à la conception du parc et y intégrer ses idées.

Le syndicat Mullerthal et natur&ëmwelt lancent un projet pour la protection des chauve-souris

Toutes les espèces de chauve-souris au Luxembourg sont protégées. Leur nombre a diminué dans les dernières décennies surtout à cause d’une détérioration de leurs biotopes. En 2012 le syndicat Mullerthal et natur&ëmwelt ont fait, avec le soutien financier du Ministère du Développement durable, un recensement des chauve-souris. Lors de cette enquête on a analysé les « gîtes d’été » des animaux et proposé des améliorations de la situation. Le projet sert à préparer les travaux de la future station biologique Mëllerdall.

En été 2012, des collaborateurs de natur&ëmwelt ainsi que l’expert en chauve-souris Dr. Christine Harbusch ont étudié 46 toits d’immeubles (dont 42 églises). Les chauve-souris utilisent en été des gîtes où les femelles se regroupent en grandes nurseries dans des lieux très chauds sans courant d'air pour mettre au monde leurs petits. Les combles des églises avec des fissures de mur ou de toit sont un lieu idéal pour ces « gîtes d’été ». Cependant, au cours des dernières décennies on a isolé hermétiquement beaucoup d’églises avec comme but de chasser les pigeons, mais malheureusement cette intervention a posé beaucoup de problèmes aux chauve-souris. Comme les chauve-souris sont très attachés au lieu de leur choix initial, elles ont des difficultés de trouver un nouveau « gîte d’été » lorsqu’elles n’ont plus d’accès à leur gîte habituel.

Comme lesdites mesures ont décimé les populations de chauve-souris, il est très important de lancer des projets de protection de leurs biotopes en premier lieu ! Aussi les responsables du syndicat Mullerthal ont-ils lancé, avec le soutien financier du Ministère du Développement durable et des Infrastructures, un inventaire des chauve-souris ainsi qu’une description des toits d’églises qui leur servaient de « gîtes d’été » au Mullerthal. L’étude a montré que la présence du Grand Murin (Myotis myotis) qui est une espèce très menacée au Luxembourg, a diminué au Mullerthal au cours des dernières décennies. Cependant le nombre d’oreillards, qui sont des espèces plus petites, a augmenté. Ce développement peut s’expliquer, selon Dr. Christine Harbusch, à l’aide d’une comparaison avec les données historiques.

Par ailleurs, un rapport d’expert au sujet des charpentes de toits signale pour chaque immeuble analysé les éléments perturbateurs (comme p.ex. les difficultés d’entrée, l’éclairage nocturne de l’immeuble) et des mesures d’amélioration (comme p.ex. des transformations adéquates pour chauve-souris). Ce catalogue des mesures est un document de travail pour la future station biologique Mëllerdall et servira de guide pratique pour la réalisation des projets de protection des chauve-souris.

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