Guide Éco-Urbanisme

Claude Turmes a présenté le guide « Éco-Urbanisme » - encourager un renouveau de la pensée urbaine pour le développement d’un urbanisme à impacts positifs et une meilleure qualité de vie des habitants

 

Avec ce guide, le Département de l’aménagement du territoire met à disposition des acteurs publics et privés un outil favorisant le développement d’un éco-urbanisme « à impacts positifs ». Ainsi, à travers une liste de stratégies, les acteurs du développement urbain sont invités à développer des concepts urbanistiques innovants à l’échelle des quartiers. Ces éco-quartiers ont pour but de promouvoir et d’allier le bien-être et la mixité sociale ainsi qu’une utilisation rationnelle des ressources naturelles tout en tenant compte des caractéristiques écologique, spatiales, sociales et économiques du projet.

Repenser l’urbanisme c’est réconcilier l’urbain avec l’écologique

 

« Il nous faut repenser l’urbanisme : penser et concilier l’urbain avec l’écologique en allant dans le sens d’un urbanisme différent qui soit à la fois plus durable et plus respectueux de nos ressources mais aussi dans lequel l’être humain, en tant que résident, utilisateur ou simple visiteur, puisse trouver son plein épanouissement dans un cadre de vie de qualité. Il s’agit aussi de recréer une symbiose entre le milieu urbain et la nature » a tenu à souligner le ministre de l’Aménagement du territoire pour lequel le guide traduit clairement la volonté du gouvernement de renforcer la démarche de l’éco-urbanisme à impacts positifs à l’échelle des quartiers.

 

Le guide s’insère dans la démarche globale d’une politique de l’aménagement du territoire qui promeut la création de quartiers où la qualité de vie du citoyen se trouve au cœur des préoccupations : aussi, il est complémentaire avec le Planungshandbuch – guide pour une meilleure qualité urbaine présenté en avril 2021 et le guide de la construction durable dont la version de 2010 est en cours d’actualisation.

 

Structuré en 3 chapitres directeurs comprenant 15 thèmes, le guide vise à développer un lien vertueux entre les différentes caractéristiques du projet grâce à une approche transversale :

 

  • le bien-être social,
  • le vivre ensemble interculturel,
  • la neutralité carbone,
  • la résilience climatique,
  • la construction durable,
  • les énergies renouvelables,
  • la mobilité active,
  • l’économie circulaire et
  • l’utilisation rationnelle des ressources,
  • ainsi que des processus collaboratifs et participatifs.

Encourager un renouveau de la pensée urbaine à l’aide de trois objectifs

 

Pour Claude Turmes, « cette première édition permet d’ores-et-déjà de proposer une approche transversale de l’écologie au service du projet urbain décliné au niveau du quartier et contribuant ainsi de façon positive au développement de villes et d’éco-quartiers durables ». Recherchant clairement à mettre en avant les impacts positifs de l’approche, « il s’agit de produire de l’urbain autrement et d’encourager un renouveau de la pensée urbaine dans laquelle la pensée environnementale trouve toute sa place ». De ce fait, le guide poursuit un triple objectif :

 

  1. favoriser la démarche d’éco-urbanisme à impacts positifs à travers les projets de développement de quartiers en proposant un cadre de référence et des concepts innovateurs ;
  2. guider tous les acteurs impliqués dans le développement de quartiers et qui souhaitent ainsi réaliser des quartiers pouvant être qualifiés d’éco-quartiers ;
  3. assurer une cohérence dans l’utilisation de l’appellation « éco-quartier » au Grand-Duché de Luxembourg.

Un langage commun pour un aménagement durable, un patrimoine valorisé, une qualité de vie supérieure

 

À la base de la méthodologie pour développer ce guide se retrouvent à la fois les approches de l’économie circulaire et celles du « Cradle to Cradle » (du berceau au berceau) : toutes les deux préconisent d’aller au-delà de la réduction des impacts négatifs générés à tous les niveaux (conception, production, (re)utilisation) et de viser la création d’impacts positifs. Les principes directeurs pour l’élaboration du guide ont notamment été les suivants :

 

  • impliquer toutes les parties prenantes dans un climat de collaboration ;
  • tirer parti des bonnes pratiques existantes au Luxembourg et à l’étranger ;
  • créer des impacts positifs et des liens sociaux ;
  • fvoriser une utilisation rationnelle des ressources naturelles et notamment du sol ;
  • favoriser l’utilisation des constructions saines pour l’être humain et la nature ;
  • favoriser l’utilisation des énergies renouvelables et l’efficience énergétique ;
  • renforcer la résilience face au changement climatique ;
  • promouvoir des améliorations continues.

 

Pour Claude Turmes « il est important d’inspirer de nouvelles formes pour concevoir autrement notre milieu de vie : la façon de vivre les uns avec les autres, la façon de consommer nos ressources, la façon de réutiliser nos déchets en de nouvelles ressources de demain. Pour cela, il faudra trouver ici et là des terrains d’expérimentations afin de tester de nouvelles idées, des solutions différentes. Les propositions et exemples du guide sont à même de promouvoir cette expérimentation ».

 

C’est pourquoi le guide a été conçu de sorte à remplir plusieurs fonctions dans le contexte des processus d’aménagement du territoire et de développement urbain en vue de la création de véritable éco-quartiers : d’une part, en établissant un langage commun et en sensibilisant et en stimulant l’innovation et l’expérimentation urbaine et, d’autre part, en étant à la fois une «check liste», c’est-à-dire un  outil d’aide à la transposition efficace des objectifs du développement durable et de l’économie circulaire et en étant complémentaire aux outils réglementaires de l’aménagement du territoire. 

 

Afin d’assurer la cohérence avec les outils existants et d’intégrer au mieux les bonnes pratiques, le guide a été développé en concertation avec un groupe interministériel comprenant différents acteurs: le ministère de l’Énergie et de l’Aménagement du territoire, le ministère de l’Intérieur, le ministère du Logement, le ministère de la Mobilité et des Travaux publics, le ministère de l’Environnement, du Climat et du Développement durable et l’Administration de la gestion de l’eau. Il intègre par ailleurs les avis de l’Ordre des Architectes et des Ingénieurs-Conseils (OAI) et de l’Association de Soutien aux Travailleurs Immigrés (ASTI).

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