Le 7 novembre 2016 s’est tenu à Belval sur invitation du ministre du Développement durable et des Infrastructures, François Bausch, un débat avec les représentants des forces vives sur le thème de «Wéi e qualitative Wuesstem fir eist Land? ». Le débat a été suivi de 150 intéressés et diffusé par livestream sur gouvernement.lu.
A cette occasion, François Bausch a présenté un constat sur le développement territorial du Grand-Duché de Luxembourg au cours des 25 dernières années, suivi de trois scénarii possibles concernant la répartition territoriale de la croissance.
Sur cette base, un large débat a pu avoir lieu avec des représentants des forces vives, à savoir Caritas, CGFP, CGJL (Jugendkonferenz), CLC (Handelsverband), Fédération des Artisans, Fedil, LCGB, Mouvement écologique, OGBL, Solep (Société luxembourgeoise pour l’évalutation et la prospective), Chambre de l’Agriculture et Syvicol.
De façon générale, les participants ont salué l’organisation d’un tel débat et souligné l’importance de choisir ensemble un modèle de développement territorial permettant de combiner croissance et qualité de vie. Si le rôle structurant de l’aménagement du territoire a été rappelé concernant la question « du comment », certains intervenants ont estimé qu’un débat plus général sur la question « du combien » devrait être mené.
Les scénarii de développement territorial doivent permettre d’orienter la croissance et de donner un cadre aux communes pour leurs futurs développements. Il s’agit d’une part de rattraper le retard infrastructurel du passé et de mener une discussion de fond sur le modèle de croissance du Luxembourg.
Le rôle des politiques sectorielles telles que l’économie, la mobilité ou encore le logement a également été évoqué et notamment le besoin de disposer de nouvelles formes d’habitat à un prix abordable, tout comme d’une économie plus durable et des emplois à haute valeur ajoutée.
Le modèle de la « société de consommation » résultant du besoin de croissance économique a été remis en question par certains intervenants qui sont d’avis qu’il faut faire évoluer les mentalités, consommer différemment et favoriser le vivre ensemble et le partage dans le sens d’une plus grande cohésion sociale.
Enfin, les discussions ont fait ressortir la nécessité d’inscrire ce débat dans un large processus participatif, en associant les autorités compétentes tant au niveau national que local, les experts, les citoyens en général et les jeunes en particulier. L’avenir des jeunes générations se dessine aujourd’hui et il est donc essentiel de les associer à ces débats afin de définir ensemble le Luxembourg de demain.