Jean-Marie Halsdorf et les responsables du Parc Naturel ont présenté le bilan «Dix ans du Parc Naturel de la Haute-Sûre»

Marco Schank et Jean-Marie Halsdorf lors de la présentation du bilan «Dix ans du Parc Naturel de la Haute-Sûre»

Marco Schank et Jean-Marie Halsdorf lors de la présentation
du bilan «Dix ans du Parc Naturel de la Haute-Sûre»

En effet, conformément au règlement grand-ducal du 6 avril 1999 portant déclaration du Parc Naturel de la Haute-Sûre (Mémorial A n° 44 du 26.04.1999) qui stipule à l’article 3 que le statut du parc naturel est limité à dix ans et que son renouvellement se fait par règlement grand-ducal sur proposition du ministre de l’Aménagement du territoire et sur base d’un bilan dressé par le comité du syndicat, les partenaires ont lancé dès 2007 un processus d’évaluation et de réorientation.

Ce processus a donné lieu à la rédaction d’un bilan nécessaire à l’engagement de la procédure de renouvellement du statut qui se fera ensuite par règlement grand-ducal pour une nouvelle période de dix ans et qui ne concerne que le territoire des communes dont les conseils communaux auront exprimé leur volonté de faire partie du parc naturel au moins trois mois avant l’expiration de la période initiale ainsi fixée au 9 janvier 2009.

Le Parc Naturel de la Haute-Sûre

Créé officiellement en avril 1999, le parc naturel comprend 7 communes – Boulaide, Ell, Esch-sur-Sûre, Heiderscheid, Lac de la Haute-Sûre, Neunhausen, Winseler – et s’est donné comme but de promouvoir un développement durable du potentiel endogène de la région caractérisée par le lac du barrage de la Haute-Sûre avec une surface de 380 ha. Le parc naturel compte 6.000 habitants et environ 50% du territoire total de 18.387 ha sont couverts de forêt, ce qui est au-dessus de la moyenne nationale.

Le bilan

Le bilan réalisé ensemble avec Monsieur Franz Handler, expert autrichien en matière de parcs naturels, retient que le parc naturel a réalisé au cours de ses dix premières années d’existence un travail équilibré avec une multiplicité de projets nouveaux et innovateurs.

Page de couverture du bilan «Dix ans du Parc Naturel de la Haute-Sûre»

Dans les prochaines dix années, le parc naturel souhaite un développement de sa masse critique par le biais d’un élargissement et la conclusion de nouveaux partenariats. Il est également prévu d’assurer pour la nouvelle période une continuité des travaux menés ces dix dernières années tout en développant, ponctuellement, des nouvelles orientations et en optimisant la politique de communication et le déroulement des travaux.

les huit domaines d’intervention

L’étude détaillée, prévue dans la loi sur les parcs naturels et établie conjointement par les communes, l’Etat et les acteurs régionaux dans le cadre de la procédure visant la création du parc, constitue le socle de travail du parc. Cette étude détaillée, dont les conclusions finales sont traitées dans le bilan, concernent huit domaines d’intervention :

  1. l’environnement
  2. la culture
  3. l’héritage architectural, l’agglomération et les transports
  4. l’agriculture
  5. la sylviculture
  6. le commerce
  7. le tourisme
  8. la sensibilisation citoyenne

Le ministre a relevé que les objectifs et mesures prévues dans les huit domaines d’intervention ont été pour la plupart atteints et réalisés tout en soulignant qu’à l’avenir, il serait important de mieux prioriser le catalogue des mesures envisagées en fonction de la stratégie globale recherchée.

l’analyse forces et faiblesses

Le bilan retient comme forces principales du parc naturel :

  • une philosophie résolument moderne en matière de politique de parcs naturels et en tant qu’instrument pour un développement régional intégré basé sur le développement durable et la recherche équilibrée entre développement socio-économique et protection de l’environnement ;
  • des projets couronnés de succès comme par exemple le bateau solaire, les produits « vum Séi », le Festival Water-Art, le Circuit des Légendes, le projet transfrontalier « Jardins à suivre », et autres ;
  • le développement de la notoriété de la région vers l’extérieur notamment due à l’image positive véhiculée par le parc naturel.

En comparaison avec d’autres parcs naturels disposant de davantage de ressources humaines et financières, le Parc Naturel de la Haute-Sûre a su mener avec succès un grand nombre de projets. Ces succès n’ont pu être atteints que grâce à l’engagement permanent et louable de tous les acteurs concernés.

Le bilan étant également critique, il a soulevé quelques faiblesses majeures :

  • une identification et une visibilité internes, c’est à dire auprès de la population, déficientes;
  • une masse critique insuffisante tant au niveau de sa surface que de sa population notamment en comparaison avec d’autres parcs naturels.
  • une hétérogénéité des tâches et des projets provoquant un certain flou du profil du parc naturel.

Les responsables du parc naturel ont précisé que si la petitesse du territoire couvert engendre tout naturellement une limitation des potentiels pour un développement régional, cette faiblesse peut cependant être partiellement compensée soit par un élargissement à de nouvelles communes soit par le biais de coopérations avec des partenaires étrangers.

les défis à l’avenir

Afin de renforcer les forces retenues mais surtout afin de pallier aux faiblesses reconnues par le bilan, les partenaires se proposent de lancer diverses mesures pour la nouvelle période 2009-2019. Ces mesures concernent ainsi :

  • un renforcement du positionnement, du rayonnement et du profil du parc, articulé notamment autour d’un thème central : l’eau ;
  • une priorisation plus stricte des objectifs et des mesures ;
  • une adaptation des instances du parc naturel notamment en augmentant sa masse critique par l’adhésion de nouveaux partenaires (les communes de Wiltz et de Rambrouch ayant déjà fait part de leur intérêt) ;
  • la création de nouveaux partenariats / nouvelles coopérations ;
  • un accroissement de l’identification et de la visibilité ;
  • une optimisation de certains mécanismes de travail interne tel que le monitoring ;
  • la mise en place de formations en matière de management de projets, de communication et de développement régional.

2009-2019 : les principes directeurs

Les principes directeurs du Parc Naturel de la Haute-Sûre pour la nouvelle période 2009-2019 auront pour finalité de développer encore davantage le parc naturel en tant qu’instrument favorisant un développement régional durable du territoire couvert et de renforcer son rayonnement autour de son atout principal qu’est l’eau et le lac de barrage.

Dans le but de remplir ses lignes directrices, les partenaires se proposent de mettre en place des mesures dans les domaines de l’agriculture, du tourisme et de la culture, de la protection de la nature et du paysage, de l’éducation à l’environnement et du marketing régional.

Conclusions

Jean-Marie Halsdorf a fait part de sa satisfaction au vu des résultats atteints pendant la première période en soulignant notamment le caractère exemplaire de la coopération qui s’est développée entre les communes mais aussi entre les communes et l’Etat.

Il a relevé l’importance que revêt l’ensemble des mesures envisagées pour la seconde période qui permettront assurément de soutenir une valorisation efficace et durable des potentialités régionales au sein du territoire couvert et un accroissement de notoriété interne et externe du parc.

Ainsi, le ministre a souligné tout l’intérêt que le parc naturel a à renforcer ses liens et ses coopérations avec d’autres parcs naturels notamment étrangers et a félicité le Parc Naturel de la Haute-Sûre pour son engagement en tant que porteur du projet INTERREG « Réseau des parcs naturels de la Grande Région » fraîchement approuvé au début du mois de septembre 2008.

Finalement, le ministre a fait vœu à ce que les principes directeurs retenus pour la seconde période soient mis en œuvre dans leur totalité afin que soient garantis un développement harmonieux et durable de la région qui protège et conserve le patrimoine culturel existant ainsi que son naturel d’exception tout en valorisant ce même patrimoine sous l’aspect d’un développement socio-économique et culturel au profit des citoyens dont le souhait légitime est de se voir offert un niveau de qualité de vie élevé.

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