Jean-Marie Halsdorf à la réunion informelle du développement urbain et de la cohésion territoriale à Leipzig

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Photo de famille: www.eu2007.de © by Tim M. Hoesmann

Dans le cadre de la présidence allemande de l’Union européenne, le ministre de l’Intérieur et de l’Aménagement du Territoire a participé les 24 et 25 mai 2007 à Leipzig à la réunion informelle des ministres du Développement urbain et de la Cohésion territoriale.

Lors de la réunion informelle, deux documents importants pour l’avenir du développement durable du territoire européen ont été adaptés par les ministres pour approbation: la charte de Leipzig sur la ville européenne durable et l’Agenda territorial de l’Union Européenne.

L’Agenda territorial de l’Union européenne

L’Agenda territorial de l’UE est l’expression de la nouvelle politique européenne de cohésion territoriale.

L’Agenda territorial de l’UE indique les voies à suivre pour :

  • permettre à toutes les régions de l’Union européenne d’augmenter leurs contributions à une croissance économique durable et à la création d’emplois;
  • permettre d’élargir les zones de croissance en Europe à travers une mise en réseau des réseaux urbains;
  • mettre en pratique une conception moderne du développement : les milieux économiques et scientifiques, les groupes sociaux et l’administration oeuvrent ensemble pour développer leur région;

Etant donné que les assises de l’Agenda Territorial ont été posées lors de la réunion informelle de mai 2005 tenue sous la présidence luxembourgeoise de l’UE, le ministre Jean-Marie Halsdorf a été invité par la présidence allemande a tenir un discours d’introduction sur l’évolution de l’Agenda territorial "De Rotterdam à Leipzig : introduction à l’Agenda territorial de l’Union européenne" (, 32 Ko).

Le ministre a rappelé le processus concernant l’établissement en mai 1999 du Schéma de développement de l’espace communautaire (SDEC) dont les idées maîtresses ont également marqué l’Agenda territorial. La cohésion territoriale représente l’élément complémentaire à la cohésion économique et sociale européenne. Concrètement, cela présuppose que l’espace représente une composante importante pour le développement non seulement économique et social mais aussi environnemental de l’espace européen. Cette philosophie a d’ailleurs déjà été appliquée au Grand-Duché de Luxembourg aussi bien dans le Programme Directeur que dans l’IVL. Il s’agit maintenant d’appliquer cette philosophie au niveau européen en tant que principe directeur pour la politique régionale et pour d’autres politiques sectorielles. L’Agenda territorial propose des priorités pour le développement de l’espace européen ainsi que des mesures de transposition par le biais d’un programme d’action qui sera précisé lors de la prochaine réunion informelle sous présidence portugaise.

En outre, le ministre Halsdorf a souligné que les idées maîtresses de l’Agenda territorial ont déjà inspiré le Grand-Duché de Luxembourg dans le cadre de la coopération transfrontalière au sein de la Grande Région : "Du point de vue du Luxembourg, nous essayons d’appliquer au niveau de la Grande Région les priorités de l’Agenda territorial en ce qui concerne le développement polycentrique. Ainsi, lors du prochain Sommet de la Grande Région, sous présidence luxembourgeoise, le développement polycentrique et la coopération entre les villes constitueront une perspective de développement importante à dégager. Ceci est d’autant plus important qu’il n’existe au sein de la Grande Région aucune ville ayant la masse critique d’une métropole européenne classique. Le concept de l’Agenda territorial offre ainsi un bon point de départ pour nos démarches à venir. Dans ce contexte, nous profiterons également des travaux menés par ESPON notamment en ce qui concerne le positionnement de la Grande Région en Europe".

De même, le ministre a souligné que les acteurs politiques au Luxembourg travaillent actuellement à la mise en place des fondements d’une politique urbaine intégrée. Ces fondements sont par ailleurs pleinement compatibles avec les principes de l’aménagement du territoire.

D’un point de vue de planification, l’IVL est à considérer comme le point de départ pour la réalisation de ce concept qui sera concrétisé sous la forme d’un centre de coordination pour les questions urbaines. Au Grand-Duché de Luxembourg, les principes de l’Agenda Territorial et de la Charte de Leipzig se rejoignent donc parfaitement.

Charte de Leipzig sur la ville européenne durable

La Charte de Leipzig porte sur la stratégie du développement urbain intégré et durable ainsi que sur les champs d’intervention particulière pour les zones déshéritées.

La Charte de Leipzig évoque l’approche de planification intégrée du développement urbain comme étant la condition indispensable à la réussite de la ville européenne durable.

Les principaux axes sont :

  • la stratégie de mise en valeur du cadre bâti face aux impératifs résultant des changements économiques et face aux défis imposés par le patrimoine architectural ;
  • le renforcement de l’économie locale et de la politique locale de marché de l’emploi qui forment la base du développement urbain durable ;
  • une politique de développement urbain porteur d’avenir à travers une politique active d’enseignement et de formation en faveur des enfants et des jeunes ;
  • des transports urbains justifiables sur le plan social ;
  • l’intégration locale des migrants en tant que thème horizontal.

Lors des discussions portant sur l’exclusion sociale, le ministre Halsdorf a également profité de l'occasion pour défendre le principe qu’une politique active de formation et d’innovation peut contribuer à la réduction de l’exclusion sociale en milieu urbain.

La participation du Grand-Duché de Luxembourg au programme EUKN (European Urban Knowledge Network) ainsi que la création d’un centre de coordination et d’information pour les questions urbaines promouvant l’échange d’expériences et de connaissances dans ce domaine constituent un jalon important pour la politique urbaine luxembourgeoise

Lors des discussions portant sur le changement climatique, le ministre Halsdorf a souligné qu’une planification intégrée des politiques en matière de développement urbain et des transports peut contribuer de façon significative à l’amélioration de l’environnement. Il a été rappelé que le ministère de l’Intérieur et de l’Aménagement du Territoire applique déjà une telle approche intégrée dans le cadre très dynamique du Sud-Ouest de l’agglomération de la Ville de Luxembourg en partenariat avec cinq communes.

En comparaison avec d’autres Etats membres de l’UE, le Luxembourg se trouve ainsi sur la bonne voie en matière de politique urbaine et il se trouve dans le peloton de tête en matière de cohésion territoriale.

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